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Gouvernement BENKIRANE: ils ont promis, ils ont réussi, ils ont raté...

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GOUVERNEMENT BENKIRANE
ILS ONT PROMIS, ILS ONT RÉUSSI, ILS ONT RATÉ...


- LE BILAN AU BOUT DE 16 MOIS D’EXERCICE
- DES RÉSULTATS CONTRASTÉS POUR LES DIFFÉRENTS PORTEFEUILLES



Près d’un an et demi après l’installation du gouvernement Benkirane, plusieurs chantiers de réformes tournent encore au ralenti. L’équipe gouvernementale a été souvent critiquée pour sa lenteur, non seulement par l’opposition, mais également par les ONG et les citoyens qui craignent de voir leurs espoirs de changement se transformer en une grande désillusion. En effet, le premier gouvernement après l’adoption de la Constitution de 2011 a évolué plus avec des effets d’annonce que par des réalisations concrètes. A commencer par la lutte contre la dépravation (Fassad), qui a été son cheval de bataille lors de la campagne électorale. C’était le cas notamment lors de la publication de la liste des bénéficiaires des agréments de transport ou encore celle des exploitants des carrières. Après, le projet de loi préparé par Aziz Rabbah ne semblait pas satisfaire les professionnels.
D’autres réformes traînent encore, comme celle de la Caisse de compensation, ou encore celle de la Justice. Au niveau politique, le chef du gouvernement n’a pas su jeter les ponts vers les autres parties prenantes. En tête, l’opposition qui a souvent pointé «la monopolisation de l’exécutif de la prise de décision, sans l’impliquer dans les grands dossiers, en dépit du nouveau statut accordé par la Constitution». D’ailleurs, la confrontation entre les ministres et les députés de l’opposition rythme la vie parlementaire. Pire, la séance mensuelle des questions de politiques publiques adressées au chef du gouvernement ont souvent tourné au vinaigre. Outre la question de la répartition du temps des interventions entre les deux parties, les formations de l’opposition accusent Benkirane de faire du Parlement une tribune pour mener campagne en faveur de son parti. Il a été souvent critiqué «pour ne pas faire la distinction entre son statut de patron du PJD et de sa fonction de chef du gouvernement». Pire, un an et demi après l’installation de son gouvernement, Benkirane n’a pas encore présenté le bilan annuel de son équipe devant le Parlement, comme cela est prévu par l’article 101 de la Constitution. Celui-ci stipule que «le chef du gouvernement présente devant le Parlement un bilan d’étape de l’action gouvernementale, à son initiative ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des représentants ou de la majorité des membres de la Chambre des conseillers. Une séance annuelle est réservée par le Parlement à la discussion et à l’évaluation des politiques publiques». L’opposition à Benkirane ne s’est pas limitée à la scène politique. Les syndicats se sont également élevés contre le chef du gouvernement, en claquant la porte du dialogue social. Certaines centrales, comme la CDT et la FDT, avaient organisé une marche pour protester contre les mesures prises par Benkirane, ayant un impact sur le pouvoir d’achat des citoyens.
Mohamed Ali MRABI
www.leconomiste.com

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